vendredi 31 mars 2017

MUSE HIC ! - 2. A. ROBILLARD et Les Endimanchés - Nichecrô.









NICHECRÔ

et hop’sasa de gauche de droite de cloche-pied droite gouache terre ciel en craie de charbon de haut en bas Cramblostouche & Moustrengroche se partagent grumbo & strignôle et ça chante belette Chéyenne qui visite caribou vaudou lelong des pavés de Quenast oh quaternion non de diou spoutnik bip bip et encore bip quasar tzarévitch aperçoit à travers brouillard un morceau de viande qui boite à la recherche de sa dépouille perdue pain se prend pour une majorette qui danse claquettes ici et là surtout au port d’Anvers filet s’accompagne de flûtes vapeur cargo et orgues ma non troppo et pas plus que ça ni plus simple défilé de bœuf mode en bal musette sans chemisette plein dans l’assiette manger aux cuillères idiophones & xylo les rejoint aussi pour cette surprise-partie tutti-frutti yup yup yup et hop qui au cochonnet qui cache la truffe yup yup yup la tartine s’apprête la poule pond yup yup

et yup

Mistrangle & Bindroptchie se boivent un quimenatrie on the rocks & roll ailleurs car chez eux c’est trop screugneugneu et le bœuf sur leur toit a pris feu

ah quelle farce !

(j’écoute - j’écris - d’un trait : André Robillard & les Endimanchés - Tuer la misère, 2008)
Note :

André Robillard, né en 1931, est un sculpteur dessinateur, musicien, créateur d’art brut. Dés l’âge de 7 ans, il fait des séjours réguliers à l’hôpital psychiatrique de Fleury-les-Aubrais… À l’âge de 33 ans, il est recruté par l’hôpital comme auxiliaire pour s’occuper du jardinage, de blanchisserie et de la station d’épuration de l’hôpital. De malade, il devient ouvrier sans pour autant quitter le centre. C’est cette même année qu’il fabrique son premier fusil avec des objets de récupérations (boîtes de conserves et de camembert, ampoules usagées, pièces de bois récupérés, tissus, capsules…), ‘Pour tuer la misère’, dit-il. Peu après, son psychiatre, le docteur Paul Renard, transmet quelques-uns des fusils d'André Robillard à Jean Dubuffet qui constitue alors sa collection d’art brut. Les 2 hommes se rencontrent à plusieurs reprises. André Robillard fabrique aussi des engins spatiaux et des spoutnicks. Parallèlement à la fabrication d’objets, il dessine beaucoup, des fusils, des planètes et des satellites mais aussi des animaux. André Robillard joue par ailleurs de l’accordéons et de l’harmonica. En 2009, il participe à un spectacle : Tuer la misère, conçu par Alexis Forestier et Charlotte Ranson par la compagnie : Les Endimanchés. Ce projet a fait l’objet d’un cd, véritable o.s.n.i [Objet Sonore Non Identifié] et qui disponible via le site de vente en ligne  Metamkine : www.metamkine.com

jeudi 30 mars 2017

MUSE HIC ! -1. JEAN DUBUFFET - Kladderadadadatch !



KLADDERADADADATCH !

lignes voix proies
prise de bec mis au bout de langue et
tique toque l’hôte perce-oreille flûte baroque
dodécaphonique il s’agite 

toilette tuba sur table formica
rouleau troué carton harmonica
tralala cacao sans sainte phonie ci-gît     

souffle ici iceberg taïga amygdales
pédalo trémolo solo rayon vices clous et que dale

contes de poireaux et de barbe à papa
bal d’aphonies et guinguette simili latex sans sexe

                – le violon se scie le tronc bon train –

s’use le sillon en boucle d’oreille
gratte la pie qui chante
sature orgue en pipe
et manivelle clairon de bon ton

gauche droite talons
droite gauche flonflons
la Tamise coule dans la chemise
ou est-ce l’inverse ?

pipistrelle ménestrel passe                                                                     
banjo version jargon chasse

                – le violon d’Ingres reprend le refrain –

le théâtre permet
la musique en singlet
puis
la sangle du corset s’accorde
multi-dextre pianote
giga-gigote
la glotte

colonne vertébrale du colonel
accueille acupuncture solennelle
ce n’est pas tout !
à s’y tromper
l’éléphant baritonne-t-il ?

                – le violon s’arc-boute, c’est divin –

la corne muse
le Tara biscote
l’univers par ses éclairs
tamboure notre cruelle chair

de conserve en pot-au-feu au cul de la bute
le ping du pong des fois précède
en quête du prépuce
par manque du jeu de puces

olé !
oléoduc hélicon de serpent à sonnette
la Transylvanie se mord les andouillettes
se mange les boulettes
s’installent les borborygmes qui content fleurette
sur la voie ferrée ils font grimpette

                – et le violon ?

le cor des Alpes se déguise en didgeridoo
s’élance comme boomerang d’honneur dans les choux en fleurs
et la cadence danse
se met en trance
émet l’assonnance

– le violon du non-dit n’en finit –

(écrit en écoutant : Jean Dubuffet - Expériences Musicales 1961)


Note :

La notoriété de Jean Dubuffet [1901-1985] en tant que peintre, sculpteur, plasticien et premier théoricien de l’art brut n’est plus à faire. Il a nommé « art brut » toutes formes de productions, peinture, sculpture, calligraphie qui sont l’œuvre par des marginaux, des malades mentaux. Jean Dubuffet a énormément contribué à faire connaître et diffuser le travail de nombreux artistes de l’art brut dont il avouait lui-même s’être largement inspiré pour la création de son propre art.
Beaucoup moins connue, voir ignorée est l’œuvre musicale de Jean Dubuffet qui en 1961 enregistre un ensemble de 20 pièces qui font l’objet, la même année, de l’édition d’un coffret, limité à 60 exemplaires, de 6 disques vinyles. En 1991, neuf des vingt pièces originales ont été réédités dur un cd intitulé : Expériences musicales de Jean Dubuffet ou la Musique chauve [Circé/Mandela/Fondation Dubuffet]. En 2012, un double cd, intitulé à la suite Expériences musicales de Jean Dubuffet (II) se compose des 11 pièces restantes du coffret original, de plus un livret très riche l’accompagne dont nous vous livrons quelques extraits : « Je crois que notre musique occidentale est un avatar parmi toutes les possibilités qui s’offraient à la musique. Maintenant on s’imagine, par erreur d’optique, que c’est une sorte de musique très spécieuse parmi des millions de possibilités qui s’offraient et qui, pareillement, s’offriront demain (…) J’ai voulu, dans ma musique, me mettre dans la position d’un homme d’il y a cinquante mille ans, qui ignorerait tout de la musique occidentale et qui s’inventerait une musique sans aucune référence, sans aucune discipline, rien qui ne puisse l’empêcher de s’exprimer, tout à fait librement pour son bon plaisir. C’est exactement ce que j’ai cherché à faire dans ma peinture seulement avec cette différence que la peinture je la connais, je l’ai étudiée […] au lieu que la musique je ne la connais pas et c’est ce qui me donnait un certain avantage dans mes expériences musicales. Je n’avais aucun effort à faire, quoique ça soit, puisque je ne savais rien. […] Je trouve que la vraie musique ne doit pas s’écrire, que toute musique écrite est une fausse musique, que la notation musicale qui a été adopté en Occident, avec ses notes sur des portées et avec ses douze sons de l’octave, c’est une notation extrêmement pauvre, et qui ne permet certainement pas de noter les sons, qui ne permet de faire qu’une musique tout à fait spécieuse qui n’a rien à voir avec la vraie musique. La vraie musique, il est impossible de l’écrire, sinon de l’écrire avec une pointe dans la cire et c’est ce qu’on fait maintenant avec les disques. Cela, c’est une sorte d’écriture et la seule qui convienne à la musique » - Jean Dubuffet, propos qui proviennent d’un entretien qu’Ilhan Mimaroglu a eu avec l’artiste à Paris en juillet 1969. Il reste à préciser que Jean Dubuffet a, en définitive, abandonné ses expériences musicales, non pas parce qu’elles étaient en opposition avec son travail de peintre, mais parce qu’elles exigeaient de lui tout autant de temps, d’applications – et de passions.

-        JEAN DUBUFFET 1961-Expériences musicales de Jean Dubuffet (II) : RUMPSTI PUMSTI (MUSIC) EDITION NUMMER 13. Berlin & Fondation Dubuffet Paris. 2012.
Le disque [2 cd + livret] est disponible et en vente par correspondance via www.metamkine.com 

mercredi 29 mars 2017

MUSE HIC ! Programme sonore



Christoph Bruneel
avec la participation de Christian-Edziré Déquesnes

MUSE HIC !
VOUS appelez CELA de la Musique, VOUS ?

P R O G R A M M E

Diffusion sonore via :

     1.   KLADDERRADADADATCH !
          JEAN DUBUFFET jeudi 30 mars
     2.  NICHECRÔ
           ANDRE ROBILLARD vendredi 31 mars
     3.   PERIL EN VINYL
           JOHN M. BENNETT samedi 1 avril
     4.   NI IVRE NI NOMADE
           ANTON HEYBOER lundi 3 avril
      5.   UN JOUR NE EN TROIS TEMPS            
            MAURICIO KAGEL mardi 4 avril
       6.  PIED-À-TERRE-NEUVE      
             A.PARTRIDGE, B. ANDREWS & M.BARKER 
             mercredi 5 avril
        7.  VISITE À JINGLEWOOD
             JEAN-MARIE MASSOU jeudi 6 avril
        8.  BARBE À PAPA
             LES HARRY'S vendredi 7 avril
        9.  ODONATES AUTOMATES
             SONIC YOUTH + i . c . p + THE EX samedi 8 avril
        10. S'EN VA PARTI PRIS
              LOU REED dimanche 9 avril
         11. JE SUIS N'Y RESTE
              ANGUS MACLISE mardi 11 avril
         12. NI FIN NI DEBUT
              LA MONTE YOUNG / MARIAN ZAZEELA 
              mercredi 12 avril
         13. ALIGOT DANS LE CARGO
              JOHN CALE jeudi 13 avril
         14. MUSIQUES & DEBORDEMENTS
             SUN RA vendredi 14 avril
         BONUS. COEUR DE BOEUF
             POTCHÜK samedi 15 avril

http://orchestrophone.blogspot.blogspot.com 

mardi 28 mars 2017

CHRISTY MOORE












TOUTE L'IRLANDE EST DANS CET HOMME...




TOUTE L'IRLANDE 
EST DANS CET HOMME...

...C H R I S T Y       M O O R E.



dimanche 26 mars 2017

LITTLE HOWLIN' WOLF

Ce dimanche la Musique se poursuit sur l'Orchestrophone
avec une autre recommandation de L'âne qui butine...
...et vous pouvez d'ailleurs Anne Letoré et Christoph Bruneel...
...qui anime L'âne qui butine ==> via...
...===> les 2 dernières pages éditées via :
http://lechemindarthur.blogspot.com
BONNE FIN DE SAMEDI-DIMANCHE

vendredi 24 mars 2017

ERIC BURDON, BRIAN AUGER, THE ANIMALS & SONNY BOY WILLIAMSON ET PROCOL HARUM

LES CHANTS DU BURDON...


...sur recommandation de Patrice Blanc
dont vous pouvez découvrir la page présentation via ===>
===> http://lechemindarthur.blogspot.com




dimanche 19 mars 2017

R.L. BURNSIDE - RAB ! PLATS DU JOURS - Bonus.

À Jean Luc Galus

R.L. Burnside est né le 23 novembre 1926 à La Fayette, région d'Oxford (Mississippi). Dans le sillage de la catastrophe humanitaire qui fin août 2005 ravage cette région avec le passage de l'ouragan Katerina. R.L Burnside décède d'un arrêt cardiaque le 05 septembre 2005 - sa vieille maison dans l'ouest de Como (là ou a vécu Mississippi McDowell) s'était écroulée et il avait du installer sa famille dans une grande caravane au milieu des décombres -. Il été âgé de 79 ans et l'un des tous derniers - sinon le dernier - authentique bluesmen des terres et des eaux  troubles du Mississippi.

Dès les années 50, il a alors à peine 25 ans, sa réputation en tant que bluesman du cru est déjà solide. Il chante, s'accompagnant seul à la guitare dans les Juke Joints [lieux -espèce de bars- où se tenaient très souvent des concerts du blues et bagarres en tout genre.], fêtes à la maison ou pique-niques campagnards. Il interprète alors un blues rural acoustique inscrit dans la pure tradition du meilleurs folk-blues.
Comme la majorité des grands chanteurs de blues des toutes premières heures, il grandit dans une ferme. Pour gagner sa vie, il est ouvrier agricole mais chante, joue le blues dimanches et jours de fêtes afin de compléter ses maigres revenus, ainsi il peut entretenir sa nombreuse famille. Il a commencé par jouer le blues dans les années cinquante après avoir écouté les vieux maîtres de sa région natale, notamment le légendaire Mississippi Fred McDowell.

Quelques enregistrements acoustiques de R.L. BURNSIDE de la la fin des années soixante sont aujourd'hui réédité en disques-compacts témoignant de la subtilité, haute qualité du blues acoustique que pratique R.L Burnside à cette époque.

Ensuite, il s'oriente progressivement vers la guitare électrique ; de surcroît comme ses fils, devenus adolescents, sont eux aussi musiciens, il forme un groupe familial : The Sound Machine Groove avec guitares électriques, basses et batterie. Cette formation joue les samedi-dimanches se taillant fort vite une solide réputation, et elle attire de très nombreux amateurs de blues de tout l'état du Mississippi mais aussi de bien plus loin. R.L. Burnside et son Sound Machine Groove enregistrent plusieurs albums durant les années quatre-vingt mais sans connaître pour autant le succès.


Il faut attendre le milieu des années quatre-vingt-dix pour que le grand public découvre R.L. BURNSIDE par le biais de jeune label : Fat Possum qui effectue un extraordinaire travail de véritable exhumation de vieux bluesmen tombés dans l'oubli ou purement méconnus : Lewis Furry, Junion Kimbrough, T-Model Ford, Robert Belfour et bin d'autres encore. 
 
R.L BURNSIDE enregistre de 1993 à 2004 sept insoupçonnables albums furieux : notamment le brut de décoffrage : A Ass Pocket of Whiskey enregistré le 06 février 1998 en une seule aprés-midi avec la participation du jeune groupe révélation du moment JON SPENCER BLUES EXPLOSION ! R.L Burnside leur rend la pareille en apparaissant sur leur album : Now I Got Worry [1998]. Il va également assurer les premières parties de la tournée mondiale du Jon Spencer Explosion.
Have You Ever Been Lonely
extrait de l'album A Ass Pocket of Whiskey de R.L. BURNSIDE.




Sur scène dés cette époque R.L. Burnside n'est plus accompagné que par son petit fils Cédric à la batterie (également rappeur en d'autres heures) et du fidèle guitariste blanc Kenny Brown (à écouter son excellent album solo : Stingray paru en 2003 sur le label : Fat Possum). Un excellent film documentaire d'une heure : A Day with R.L. Burnside est d'ailleurs filmé et réalisé en France par Sophie Kertesz et témoigne de cette époque.

L'art de R.L. Burnside demeure à jamais pareil à un tord boyaux hors d'âge, la pratique d'une matière brute, dépiautée jusqu'à l'os sans aucun superflu technique. Aucun gimmicks rabâchés juste du blues dans ses climats les plus purs avec un authentique groove imparable.

Juin 2005 voyait paraître l'incroyable testamentaire album en public - absolument indispensable ! - d'un concert enregistré le 11 juin 2004 autour de R.L. Burnside : Live at Bonnaroo Manchester-North Mississippi All Star-Hill Country Revue...
...Outre les enfants et les petits-enfants du grand-papy Burnside (il ne peut, alors, ne jouer qu'assis), quelques autres hautes figures incontournables comme Jim Dickinson, Jojo Hermann, Chris Robinson, Le Rising Star Five & Drum Band d'Otha Turner viennent prêter mains fortes. Ce dernier enregistrement en public témoigne de l'impact considérable de R.L. Burnside, notamment au cours des dix dernières années de sa vie et de sa carrière, dans l'histoire sans cesse renouvelée du blues. Il a certainement permis une évolution et la ré-actualisation d'un genre toujours pas moribond, plus que jamais d'actualité, offrant notamment au rap et ses adeptes quelques unes de ses premières vraies lettres de noblesses, notamment en 2004, avec l'étonnant album de remix : A Bothered Mind. WELL ! WELL ! WELL !  WELL ! WELL !                                                                          
 Christian-Edziré Déquesnes, décembre 2008.


Discographie [établie en janvier 2009].

- First recording / recorded by G.Mittchell in 1988. Réédition Epitah/Fat Possum 2003.
-Mississippi Hill Country Blues / Enregistrements acoustiques de 1980 à 1982 mais aussi 3 titres de 1967. Epitah/Fat Possum
-Bad Luck City/ R.L Burnside & the Sound Machine Groove, enregistré en 1991. Demon records/Fat Possum 1993.
-Too Bad Jim/ Enregistré en 1993. Epitah/Fat Possum 1996.
-A Ass Pocket of Whiskey/ Enregistré en 1996 avec la participation du Jon Spencer Blues Explosion ! Epitah/Fat Possum 1996.
-Mississippi Blues Rural L. Burnside/ Enregistrement acoustique en public en France de 1983. Arion 1997.
-Mr Wizard/ Enregistrements de 1994, 1995 et 1996 avec la participation du Jon Spencer Blues Explosion ! Epitah/Fat Possum 1997.
-Sound Machine Groove/ Enregistrements de 1979 à 1980. Highwater 1997.
-Acoustic Stories/ MC Records 1997.
-Come On In/ Enregistré en 1998. Epitaph/Fat Possum 1998.
-Rollin' Tumblin'/ Maxi 5 titres avec remix. 1998. Fat Possum.
-My Black Name A-rigi/ Enregistrements acoustiques de 1969. Genes records 1999 in the Blues Vault series.
-Wish I Was Heaven Sitting Down / Epitath/Fat Possum 2000.
-Well Well Well/ Enregistrements de 1988 à 1993. MC Records 2001.
-Burnside on Burnside/ Live 2001 avec Cedric Burns (batterie) et Kenny Brown (Guitare). Epitah/Fat Possum 2001.
-Burnside Darker Blues/ Maxi disque-compact de 7 titres avec d.j et rappeurs. Epitath/Fat Possum 2002.
-A Bothered Mind/ Album de remix avec participation de nombreux d.j et rappeurs dont Mike E-Clark & Kid Rock. Fat Possum 2004.
Raw Electric/ Enregistrements de 1979 à 1980. Music Avenue 2005.
-North Mississippi All Stars Hill Country Revue/ Live 2004 autour et avec R.L Burnside. ATO Records 2005.

Les albums : Mississippi Hill Country Blues, Too Bad Jim, Mr Wizard, Come on in, Wish i Was Heaven Sitting Down, Burnside on Burnside et A Bothered Mind existent également en vinyl sur le label : Fat Possum ; à noter, toujours sur ce même label, un 45 tours trois titres 
(vol.26 de la fabuleuse George Mitchell Collection/un coffret de sept disques-compacts + livret rassemble l'intégralité des 45 volumes en 45 tours + titres bonus sur un septième disque-compact).

FILMOGRAPHIE :

-A Day with R.L. Burnside de Sophie Kertesz un document produit et réalisé par ciné-rock (ciné-rock@wanadoo.fr) Vidéo Planet/Boulbag 1999.
-You See Me Laughin': The Last of the Hill Country Bluesmen avec R.L. Burnside, Cedell Davis, T-Model Ford, Junior Kimbrough, Asie Payton, Kenny Brown, Johnny Farmer, Bono, Iggy Pop & The John Spencer Blues Explosion ! d.v.d Fat Possum 2005.
-Black Snake Moam (2006) Film de Graig Brewer et dont le rôle tenu par Samuel L.Jackson à de manière lointaine été inspiré par le personnage de R.L. Burnside.

AUTRES DISQUES :

-Now I Got Worry du Jon Spencer Blues Explosion ! avec la participation de R.L. Burnside. 1996/Mute Records.
-Stingray de Kenny Brown. 2003/Epitah-Fat Possum.
-The Records Dedicated to Big Daddys R.L. Burnside et Jr. Kimbrough de Burside Exploration [Gary Burnside : guitar & vocals + Cedric Burns ide : Drums & vocals]. 2005/Lucky 13 Records.
-Music from the Motion Picture Black Snake Moan inclus un titre de et par R.L. Burnside : Old Black Matie.

samedi 18 mars 2017

WILLIE DIXON - PLATS DU JOUR [revisité] - 14.

PLAT DU JOUR
À Francis Carpentier
et Arno Hintjens

Yeah yeah ! Le flamand bleu d’Ostende, une nuit, m’a dit 
 Toi, garçon, faut que t’écoute Willie, Willie Dixon ! 
 Le type qui plusieurs fois déjà m’a sauvé la vie 
 De par son LIttle Red Rooster et j’aime chanter ça !

Well Well ! Garçon tu veux danser maintenant ? Vas-y !
Tu peux te laisser, mais vas chercher, dans son coin, Libba,
N'oublies pas Rory ! Avec toi entraînes les  sur la piste de danse,
Vois ! Willie se fend la poire en tapant la mesure sur son bide.

Yeah yeah ! Makoto et Wilko ont pris leur guitare électrique. 
Bror cogne déjà la grosse caisse, C.W empoigne la contrebasse alors que Roland,Scott et Frank mouillent leurs harmonicas. 
Voyez ! Willie se marre en tapant la juste mesure sur son bide.

Well Well ! Ils nous refont le coup de Hoochie Coochie Man 
[I’M YOUR] et les joyeuses roubignoles rouges sont servies, 
C’est le plat du jour au 7iéme ciel sans enfer, ni paradis. 
Venez ! Willie chante en tapant la juste mesure sur son bide.
Yeah yeah ! Et ça rentre sans frapper ! V’là le gros du renfort, 
C’est Léo, Skip, Bo, Michaë l et Hound.
Qui dit : ils sont morts ? Faux ! 
Ils vivent car toujours avec eux nous chantons, dansons. La Preuve ? 
Willie hilare qui tape la juste mesure sur son bide.

Well Well ! Le flamand bleu d’Ostende, une nuit, m’a dit Toi garçon, 
faut que tu écoutes Willie, Willie Dixon ! 
Ce type, Francis, plusieurs fois, aussi, m’a sauvé la vie 
De par son Little Red Rooster...  Plat du jour, pour toujours.
                                                                                             Christian-Edziré Déquesnes  
Amand-les-Eaux, le 11.07.2017 – 16h04.
Note : 

Willie Dixon est né en 1915 à Vicksburg, port fluvial sur l’extrémité sud du Delta du Mississippi. Il est le septième fils des quatorze enfants de Daisy Dixon. Au grand désespoir de sa mère, le jeune Willie, en dépit de ses facultés intellectuelles [il a deux années d’avance à l’école], il privilégie très tôt la musique au détriment de ses études. Vicksburg est avant tout une ville de pianiste et Willie Dixon n’hésite pas à faire l’école buissonnière pour aller écouter les bluesmen du cru et surtout son idole Little Brother Montgomery. Parfois ses escapades sont plus que conséquentes, à douze ans il est confronté à la violence des prisons lors d’une première condamnation pour avoir récupéré des éléments de plomberie dans une maison abandonnée ; avec l’adolescence, les fugues se multiplient au cours desquelles il parvient à plusieurs reprises à se rendre à New York et Chicago où vit l’une de ses sœurs aînées. Quand Willie Dixon est à Vicksburg, il vit de petits boulots mais son plus grand plaisir est de se produire dans les églises avec un groupe de gospel : Union Jublilee Singer, qu’il a fondé et ce qui leur permet d’animer une émission depuis les studios d’une station de radio locale. Si Willie Dixon a déjà le coffre d’un chanteur, il a également la carrure d’un boxeur, un sport dans lequel il se défend fort honorablement mais il ne peut cependant pas espérer réussir dans cette discipline en restant dans le Mississippi, ce qui l’incite, en 1936, à émigrer pour Chicago. Au départ tout semble devoir lui réussir jusqu’au jour où il se fait exclure de la profession pour avoir confondu le bureau d’un haut-commissaire sportif avec un ring. Il reste la musique alors Willie Dixon s’empresse de reformer un groupe de gospel et c’est aussi sa rencontre décisive avec le pianiste et guitariste Leonard « Baby Doo » Caston qui l’incite à devenir musicien professionnel et qui lui fabrique même sa première contrebasse à l’aide d’une corde et d’une boite de conserve. Caston et Dixon jouent dans les rues, obtiennent leurs premiers engagements dans des clubs. En 1939, ils sont à la tête des Fives Breezes, un quintette avec lequel ils enregistrent pour la première fois, en 1940, sur le label Bluebird. Toutefois l’époque est difficile dans le contexte de la seconde guerre mondiale et de plus, les positions tranchées de Willie Dixon vont lui valoir de sérieux ennuis. Lors de la mobilisation générale, en 1941, il refuse d’aller se battre au nom de la défense des valeurs démocratiques d’une nation qui nie à la population noire ses droits les plus élémentaires. Willie Dixon est dans un premier temps incarcéré puis finalement réformé pour raison psychiatrique par l’armée américaine qui redoute que son exemple fasse des émules. Dès sa sortie de prison, Willie Dixon reprend ses activités musicales et il retrouve son ami « Baby Doo » et ils décrochent un contrat, en 1945, avec la firme Mercury et les deux complices forme un trio : Big Three [référence humoristique aux 3 gros de la seconde guerre mondiale, Roosevelt, Churchill et Staline]. 
Le Big Three Trio signe avec le label Columbia et ils obtiennent une série de hits dont You Sure Look Good To Me en 1948. Parallèlement à sa carrière de contrebassiste et vocaliste qui l’emmène trop souvent à son goût en tournée et sur les route, Willie Dixon décide de se consacrer à la composition, à l’écriture d’arrangements et à la production pour d’autres artistes du blues.
Très prolixe, Willie Dixon va offrir des classiques incontournables du blues à Robert Nighthawk [Sweet Black Angel], Muddy Water [I Just Want To Make Love To You, (I’m Your) Hoochie Coochie Man, I’m Ready], Lowell Fulson [Do ME Right, Tollin’ Bells] Jimmy Rogers [Walking Byself], Howlin’Wolf, [Sponnful, Back Door Man, Little Red Rooster], 
Sunnyland Slim [Highway 61], Little Walter [My Babe], Jimmy Witherspoon [When The Lights Go Out…] ; également il participe au balbutiements du rock’n roll en composant des titres pour Bo Diddley [Pretty Thing] et Chuck Berry, jouant de la basse sur les premiers enregistrements du rocker noir.. Mais bientôt,, en 1956, il prend conscience d’être exploité financièrement par ses employeurs et qu’il ne touche pas les dividendes que le succès de ses compositions et d’arrangeur en studio devraient lui rapporter. Willie Dixon décide de prendre ses distances vis-à-vis du milieu blues professionnel d’alors et notamment du label Chess pour lequel il a fourni un travail considérable. Il va désormais jouer la sage-femme car après avoir assisté et participé à l’éclosion du blues électrique du South Side, il aide Buddy Guy [Sit and Cry (The Blues)], Magic Sam [Easy Baby] et Otis Rush [I Can’t Quit You Baby] à accoucher de ce qu’on appelle bientôt le « West Side Sound », un genre qui allie les influences du Delta Blues au nouveau style de guitare très lyrique à la B.B. King et ce nouveau blues, fortement teinté de gospel, préfigure en partie ce qui va devenir par la suite la Soul Music du sud des States mais aussi le rock blues britannique.

L’influence et le travail de Willie Dixon sont donc prépondérants dans ce qui fut une véritable révolution dans la musique populaire du siècle 21. On peut encore citer ses collaborations, prestations et disques en duo, tout à fait prodigieux, avec le grand pianiste Memphis Slim ; le hit écrit pour Koko Taylor : Wang Dang Doodle ; Son extraordinaire dernier album sous son nom : Hidden Charms, avant de s’éteindre le 29 janvier 1992, en ayant su jusqu’au terme sa vie être fidèle à son idéal, comme la rappelé son épouse lors de ses funérailles : Willie croyait profondément à la diffusion d’un message de paix. Plus que tout, il voulait se battre afin d’obtenir l’égalité des chances pour tous. Quand il a écrit sa chanson May Not Be No Pie in The Sky When You Die, il pensait qu’il fallait se battre pour construire le paradis sur terre, et non pas seulement au ciel. C’était la mission qu’il s’était donner avec la Blue Heaven Fondation. Sa musique est là pour nous le rappeler.
Puis je me souviens souvent des mots d’Arno au sujet de Willie Dixon, lors de notre première rencontre en 1981 : Willie , Willie Dixon ! Il faut que tu écoutes ce type là. C’est l’homme qui m’a déjà plusieurs fois sauvé la vie.

Discographie recommandée et non exhaustive :
  • THE POET OF THE BLUES/Willie Dixon and The Friends – Coffret de 10 Cd, paru sur le label Membran.
  • THE WILLIE DIXON STORY – Coffret 4 cd et un livret, paru sur le label Proper.
  • WILLIE’S BLUES with Memphis Slim – paru le label Prestige/Bluesville 1003.
  • MEMPHIS SLIM & WILLIE DIXON – sur le label Folkways Records.
  • I AM THE BLUES – Paru sur le label Columbia.
  • HIDDEN CHARMS – [1988] sur le label Capitol/Bug.


**********
2 blues pour la fin de cette série :
PLATS DU JOUR
de Francis Carpentier
et Christian-Edziré Déquesnes
[les poèmes et notes seront à bientôt disponibles 
aux éditions du Petit Curé.
Renseignements et contact : christian.dequesnes@sfr.fr ]

vendredi 17 mars 2017

BO DIDDLEY - PLATS DU JOUR -13.




LA GUITARE DE BOB DIDDLEY 


J’ai trouvé la guitare de Bo Diddley
Sur une banquette du R.E.R.,
Dans un roman de Marc Villard,
Elle faisait le tour des banlieues.
Je suis un cow-boy solitaire,
Je rêve à quand j’étais un ange,
Avant qu’on me coupe les ailes,
Et dès que le cafard se pointe
Je le chasse à coups de six-cordes.

Les boogies du wagon dansent
D’un rail à l’autre, ils changent de pied
En grinçant sur les aiguillages,
Mon métronome a le hoquet,
Les yeux fermés, dans les tunnels,
Je cours tout droit comme un aveugle
Et tout s’effondre derrière moi.
Peu importe où le diable m’emporte
Pourvu que j’y trouve un boulot.

Sifflet-vapeur dans la prairie,
L’express de Barbès-Santa-Fé
Fonce dans des canyons de béton
Couverts des tags de tous les gangs
Et de pub Dubon-Dubonnet.
Tut ! Tut ! Un jour je reviendrai, chérie,
Et quand ce train m’aura ramené à la maison
Cette guitare ne racontera plus
Que des histoires qui finissent bien.
Francis Carpentier
Note :

Elias Otha Bates Mc Daneil dit Bob Diddley [1928] est né à Mc Comb [Mississippi], bleusmen, guitariste, auto-compositeur et chanteur. Il est reconnu comme l’inventeur du Diddley Beat forme évoluée et transposée sur la guitare du Jungle Beat qui précipite l’éclosion du rock en 1955. Son pseudonyme Bob Diddley lui vient du nom donné à un instrument rudimentaire, constitué d’un morceau de fil de fer accroché à un mur sur lequel on faisait glisser un goulot de bouteille selon la technique du Bottleneck et qui remplaçait la guitare chez les apprentis musiciens noires du début du Blues. Cet instrument le Diddle ou Diddley Bow [aussi appelé Jitterbug ou One String est… avec le Jug [bouteille servant de basse dans laquelle on soufflait.] …à la base de l’invention des musiques afro-américaines. Bo Diddley débuta comme violoniste et passe à la guitare sous les influences de Louis Jordan, John Lee Hooker et Muddy Water alors que se font ressentir les tous premiers soubresauts de ce qui n’est encore que du Rythm’n Blues et pas encore du Rock’n Roll.

Discographie recommandée :

-Bo Diddley : Rock’n’Roll Master Blaster [The Essential Collection] sur le label : Metro Select/mcps. Double cd de 50 titres [paru en 2013] qui regroupent tous les hits de Bo Diddley : I’m a Man, Who Do You, Mona [I Need You Baby], Hey, Bo Diddley, Cadillac, Road Runner… mais également des titres plus rares dont quelques instrumentaux comme The Clock Strikes Twelve sur lequel Bo Diddley joue du violon.

-Best of Bo Diddley-vol 2. 1959-1966 : Sur le label Chess Record/Vogue, cd paru en 1999 avec 12 titres dont When The Saints Go Marching In et Bo’s Beat, une excellente improvisation-instrumentale de 14 minutes, enregistrés avec la complicité d’un autre pionnier noir du Rock’n Roll  Chuck Berry.

-Bo Diddley is a Gunslinger [1960] : Sur le lachel Chess Record, la ré-édition cd anglaise de 1993 offre 5 bonus. On trouve aussi dans la liste des titres une reprise du hit country de Merle Travis Sixteen Tons.
Christian-Edziré Déquesnes