LA QUEUE DU CHIEN DE FAÏENCE APPARTIENT À CHUCK BERRY
Le groupe avait acheté un énorme Chien de faïence pour le déposer en décoration à gauche de la scène lors de leur concert. Le nom Chien de faïence avait également réquisitionné pour servir d'appélation de scéne de ce provincial groupe de rock pataphysique. Même quand les 'rockers' précieux se sont mis a porté des lunettes roses, à s déguiser en Rahan ou à exposer une Marylin Monroe de carton pâte qui clignotait, à jouer des compositions de plus en plus longues, CELA n'a jamais, un seul instant, ému le Chien de faïence qui visiblement faisait la soupe à grimace et demeurait statiquement sévère face à une musique rock dont les membres du groupe avait trouvé bon ton d'affubler d'un qualificatif conceptuel : Rock pataphysique. Insensible, à contre coeur, le Chien de faïence jouait son rôle de mascotte de faïence blanche, sans moufter, sans bouger d'un pli, juste en regrettant bien fort l'époque de la vitrine du magasin de d'art et déco d'une rue du Vieux-Lille, là, au moins il pouvait souvent bien rire en regardant les passants.
Bref ! Pour le Chien de faïence rien ne se passait.
Non ! Si parfois, il frétillait sa queue très discrètement quand toujours le même adolescent zinzin qui venait à certains des concerts, juste avant le moment du rappel, hurler avec une telle force et conviction communicative : Johnny Be Good ! Johnny Be Good ! Johnny Be Good !... que toute la salle lui emboîtez la voix et la formation de musique pataphysique, devant l'unanimité du public fédéré autour de la revendication de l'ado-zinzin, s'offrait l'entorse jubilatoire, car ils y prenaient leur pied les salopards ! À jouer à fond de fond JOHNNY BE GOOD !
Alors c'était une toute autre histoire, les regards s'illuminaient dans l'assemblée rockeuse de la Maison des Jeunes de Douai. Puis s'en que personne ne s'en aperçoive, sauf le zinzin-ado, la queue du Chien de Faïence frétillait puis dans milieux des accords finaux du morceau, il lançait un furtif clin d'oeil à l'ado-zinzin avant que ce dernier ne s'empresse de s'en retourner vers la porte de sortie, de s'engouffrer dans sa nuit à la recherche de sa Carol, O Carol !
La limace à tête de chat de Lucien Suel est à découvrir...
COEUR DE BOEUF
télécommande gauche droite touche touche choux de Bruxelles au maroille excudé en pleine lucarne rupestre danse danse sous tête de tétards le saxe et le phone battent et rient branchies à nues au cru au but à la culbute de but à la culbute de but en blanc taillot taillot marchons mares à purins et chions de bon ton les carottes ne sont pas encore cuites dans l'ossuaire de l'encore et du toujours encore au plat au plat de verdure saignée mot à mot vis-à-vis c'est-à-dire fümms & bö wö tää tää & Un pögiff & kwii Ee et encore fümms & kwii Ee sifflotent gargotent boum boum surprise partie ailleurs chez les soeurs des lèvres tricotées et asticots thés du vermoulu désinvolture l'aventure l'aventure en confiture de lait écrémé de bovidés de jeu à perpète c'est la chouette hululement de mandragore se prenant pour souche de sémaphore arachnophobe de la toile de Jouy oui oui bleu clair ou marine marinons la saucisse fumée fraîchement née entre deux cuisses de poulet pur porc enfournée dans un coeur de boeuf à l'oeuf rôti au viandox vox populi c'est ici c'est ici boum baraboum badoum le loukoum look choucroute coupe banane prend la relève fanfare la caisse reboum est-ce clair ou à s'y méprendre tom tom dans l'herbe au ras du sol de la laine de fer fourrure à Vénus oh anus composteur uni et vers le ciel progéniture en pâture ainsi soit-il ainsi l'eau coule ainsi l'ampoule éclaire et il en est ainsi et ce n'est pas du précuit surgelé mais plutôt du taureau ailé d'une pointe noisette grillé Potchük si on ne s'y abuse (j’écoute
- j’écris - d’un trait : POTCHÜK - L’album sonore de Potchük, 1998)
Note :
Paru en 1999, 'l'album sonore de Potchük' [c'est le titre du disque compact], est un enregistrement du groupe 'rock expressionniste' formé par et autour du poète des Flandres artesiennes, Lucien Suel qui au sein de Potchük tenait la guitare basses et récitait ses propres textes, il était accompagné de Thomas Suel [batterie, percussions], Guillaume Marien [guitare, effets] et benoît Queste [saxophone alto]. Les douze titres de cet album ont été enregistrés en public le 8 mai 1998, chez 'Lulu', à Liège (Belgique). Le disque a été produit, édité et diffusé de manière artisanale [Do It Yourself !] par : S.U.E.L - Station Underground d'Emerveillement Littéraire ; il est aujourd'hui épuisé et, hélas, aucun titre n'est disponible via internet. Il était paru sous la référence : S.U.E.L - CD1. Lucien Suel poursuit toujours son chemin de poète et de performeur, son parcours et sa riche actualité sont consultables via son site - Lucien Suel's Desk : luciensuel.blogspot.fr Il est dit dans le cinquième titre de 'l'album sonore de Potchük : 'Boum Boum' " Vous appelez ça de la musique, vous ?", De suite, j'ai pensé à ce morceau quand j'ai proposé de réaliser ce projet 'Muse Hic !...' à Christoph Bruneel.
Christian-Edziré Déquesnes.
p.s :
Pour la petite histoire Lucien Suel aime énormément le : Captain Beefheart
non pas de choucroute pot pourri non plutôt
effilement d’asperges d’arpèges monosyllabiques dépiautées dépecées et pour
finir engrossées de leurres dématérialisants suscesptibles de déclencher
quelques spectres d’ondes d’un autre monde surfant sur des bandes de papier
métallisé ainsi magnétisant l’encéphalogramme comme partition d’un peuple
d’avenir de consistance aucune même pas poussière redevenue poussière ou
serait-ce le coup d’état réussi d’un trou noir vu le bruit assourdissant strident
piquant mordant qui règne dans cet univers qui nous mène en bateau sans voile
ni squelette néanmoins fortement armé d’essaims à répétition dévastatrice pour
ceux qui ont l’écoute du mainstream préférant à baisser la culotte que de
remonter les bretelles mais bizarrement oui vraiment étonnamment le ton baisse
remonte l’audibilité dansent les fréquences une sorte de passe-pied sur papier
mâché timbré de vergeures et pontuseaux pour une transparence des plus inédites
à en redemander contemplant le filigrane ombré se positionnant en lotus sans
ictus pleins de hiatus aérés de hics déhanchés sans passeport ni contrées
touchant du bois à l’intérieur d’un grand corps accordé à la multitude de
passages massage à revers au-devant intraveineux cavalant en alternance
globules rouges et blancs dans un fluide glacial farces et attrapes où le
coussin péteur le diable à ressort le verre baveur le cigare explosif jouent en
quatuor accompagné d’un trio d’une boîte à meuh une boîte à rire une boîte à
prout le tout sonnant comme une formation de didgeritrompes s’émeuvant d’un
ballet de Stymphalides qui de leur bec de fer meulaient leurs exploits de
cuistot dingo burger chair humaine qui ne tardait jamais à venir à revenir à
retendrir devant leur beauté grotesque de quoi se faire cuire un œuf et de se
dire quoi de neuf à se mettre sous la dent mis à part une fausse galette de
pomme de terre caramillésimée à la bière Chimay trappézistes sur futs du
chaînon manquant question de trouver le trou normand pour redonner appétit vers
de nouvelles ondes à digérer cette fois-ci sauter au wok car micro-ondes à
éviter dans la mastaba du mardi gras où guérilléra se court-circuite dans
l’opéra-gouffre patatras eureka qui permettra in vivo un enregistrement avec
l’aide de tout un régiment s’adonnant à l’épluchure de quelques tonnes
d’oignons afin de parvenir à un vrai de vrai miserere Ô bruiteur des cieux aie
pitié de nous dans ce naufrage de décibels dilacérant notre perception de la
confession secrète et un blanc suivit puis
un noir rouge jaune
et vert tout l’arc-en-ciel passait mais sans aucun doute
aucune déroute
un cha-cha-cha chassa honorablement la discorde éthérienne de ses frottis
frottas mettait à nouveau la syncope clopin-clopant remettant au jour le petit
déjeuner au lit refit la belle vie voir revenir la pomme à croquer les petits
pois à décosser l’anguille au vert à déguster et hélas trois fois hélas
intervient la causticité d’un marteau sans maître sur un meuble piano martyrisé
d’électricité et mille tonnerres pile-poil à la fois déballant d’un
escalier en cristal faisant un éclat de barouf sans égal comme trois tonnes
d’orchestre désaccordées et cinq tomes de solfège mité en fête de noces
concerto grosso bucco brûlé au lance-flamme et le lance-flegme d’orgue prend la
relève en minimisant le vécu en quelques calques de notes étirées comme autant
de chiclettes distendues et nouer ensemble comme corde de fortune et de
délivrance se balançant comme une bouée de sauvetage sur une mer calme moments
de répits et de respiration mais à la longue et sur la durée se cache la même
saturation sans migration et ça évolue vers l’étranglement du sonar du cuirassé
torpillé tenant bon bien ancré à la propulsion des moteurs à la prouesse des
innombrables hélices sombrant malgré tout dans les néants d’un court mais
incontournable ploups et
blub blob
belob lob bob
blebop
bliiiiiiiiiiiiiiiiiiiii - iii - iii - iii - iii
- i i i - i i i - i i i - i i i
i
pi et a et no des fonds d’une salle de fête
remplis d’abscense se donne en séquences aux meubles vides et aux verres vidés
s’étripe de sa conscience subaquatique sur le plancher bien ciré s’y étendant
en billes de verre suggérant un jeu de mémoire en touches légères d’une
survivante juvénilité s’exprimant sans relents ni vents comme un terrain vague
se mettant à nu en toute simplicité d’être et de ne pas paraître
(j’écoute
- j’écris - d’un trait : John Cale // New York in the 1960 - Dream
Interpretation - Stainless Gamelan - Sun Blindness Music, 1964-1969 + John Cale
- The Unknown, 1998)
Chritoph
Bruneel
Note :
John Cale est né, en 1942, au Pays de Galles
[comté de Carmarthenshire, c’est un auteur-compositeur-interprète qui est
principalement connu pour avoir été l’un des deux membres fondateurs, avec Lou
Reed, du groupe devenu mythique : The Velvet Underground. Très jeune, John Cale manifeste un vif intérêt, une passion pour la
Musique et montre d’excellentes prédispositions pour la pratiquer. Ses parents
pourtant d’un milieu modeste [sa mère est institutrice et son père mineur ne
parle que le gallois] lui permettre, adolescent, d’aller au Goldsmith College
de Londres pour faire des études de Musique classique et il y apprend à jouer
du violon alto, le piano et la guitare. En 1963, la bourse Leonard Bernstein
lui permet d’intégrer le conservatoire Eastman dans l’état du Massachussetts au
u.s.a pour y apprendre la composition contemporaine. Six mois plus tard, il est
à New-York où il rencontre John Cage qui le fait participer, avec d’autres
jeunes pianistes, à la création des : Vexations d’Erik Satie, une performance musicale de 18 heures. Toujours à
New-York, il fait la connaissance de Tony Conrad, un proche d’Andy Warhol, et
de La Monte Young qui l’introduisent dans le projet et l’aventure musicale :
The Dream Syndicate [Théâtre pour une musique éternelle] au sein duquel il va énormément expérimenter
et enregistrer du matériel qui ne sera publié que 35 années plus tard. C’est
aussi à cette époque qu’il rencontre Lou Reed pour lui proposer de venir l’épauler
en qualité de musicien de studio dans les projets dans lesquels est engagé ce
dernier avec les studios de Pickwick Records. Ils forment alors un groupe
éphémère : The Primitives, qui
très vite devient The Velvet Undergroung. L’influence de John Cale sur les deux premiers albums sera
prépondérante, déterminante par l’apport d’éléments extérieurs au rock ;
Musique classique, Musique contemporaine et répétitive, travail et
expérimentation sur les sons (notamment sur l’utilisation de leur saturation),
tout un héritage de son travail au sein de The Dream Syndicate qui n’a pu vraiment être connu et diffusé qu’à
partir de 2000 avec les parutions successives de quatre disques cd présentant
du matériel sonore provenant des archives personnelles de Tony Conrad ;
-INSIDE
THE DREAM SYNDIDATE – Volume 1 : Day of Niagara [ New York City, 25 April 1965].
Tables of the Elements – 74 W/2000.
-INSIDE
THE DREAM SYNDICATE – Volume 2 : Dream Interpretation. [compositions de
1965 à 1969]. Tables of the Elements – 79AU/2000
-INSIDE
THE DREAM SYNDICATE - Volume 3 : Stainless Gamelan [compositions de
1965 à 1968]. Tables of the Elements –
80HG/2000.
-JOHN
CALE : New York in 1960s [compositions de 1965 à 1968]. Tables of the
Elements – 75RE/2000.
2 des trois premiers cd, volume 2 & 3 de la
série Inside the Dream Syndicate, proposent des compositions de John Cale mais
qu’il interprète toujours avec des collaborateurs qui varient selon les titres
et sont Tony Conrad, Angus MacLise, Terry Jennings, New York Fire Departement,
Sterling Morrison (The Velvet Underground). Le cd 1 de la série Inside the
Dream Syndicate est une composition commune d’une durée de 30 minutes environ (une
improvisation probablement) de John Cale (violon alto), Tony Conrad (violon),
Angus MacLise (percussions), La Monte Young (voix) et Marian Zazeela.
Lorsqu’à Christoph Brunel, j’ai transmis sur des
copies de ces quatre disques-compacts, il me restait assez de place pour y
adjoindre trois pièces des huit qui composent :The Unknown, oeuvre pour claviers écrite par John Cale est enregistré en solo et en direct au Théâtre de la Colline durant
le Festival Cinémémoires de Paris, le 5 décembre 1994 et paru sur cd en 1999
sur le label : Les disques du crépuscule. Christoph Brunel a tenu compte de ces extraits de : The
Unknown pour rédiger le paragraphe final
d’ ALIGOT DANS LE CARGO.
Christian-Edziré Déquesnes.
CAROUSEL - John Cale : Electronic sounds late 1967/Early 1968.
extrait de : DREAM INTERPRETATION - Inside the Dream Syndicate - volume 2.
vibre ligne indéfinie en ondes sinus ivre
mandala Walhalla de bivalve vocale en diapason yin yang comme saltimbanque big
bang en balance sur corde raide communicante en motrice du solaire lunaire
d’une sphère amniotique omniprésent belvédère sans hic où s’imbibe le béant
bémol essentiel
même à temps partiel
en temps réel
noir roulement métal alluvial
mental diluvien sidéral
fluvial anaconda constricteur valorise de rivage
en rivage de flux et reflux de lame en lame rollmopse le goutte-à-goutte de
bouche-à-bouche d’égout sous le regard de chaussée love masse résonante sur
parois glissantes particules pullulent en fonte désintégrante ébullition sans
restriction de continuité fortuite et de suite s’envase dans l’amalgame de
gammes et de larmes bataviques
(La Monte
Young / Marian Zazeela - The Black Album, 1969)
Note :
La Monte Young, né en 1935, est un compositeur
américain de musique contemporaine. La Monte Young est associé au mouvement de
la musique minimaliste, qu’il a contribué à créer, avec notamment une
composition historique en 1958 : Trio for Strings...
...considérée comme l’une des œuvres fondatrices du minimalisme. Il a
également été proche dans les années soixante de la musique expérimentale de
John Cage et il a collaboré avec des artistes du mouvement Fluxus. La
Monte Young a créé le courant musical dit de Drone, à partir de ses compositions statiques utilisant des sons de très
longue durée. Maria Zazeela, née en 1940, est une
plasticienne, peintre et musicienne américaine. En 1962, La Monte Young avec
lequel elle entame une longue et riche collaboration, au sein de son groupe de
création The Dream Syndicate, lui permet de rencontrer Billy Name, Terry Riley,
John Cale, Tony Conrad et Angus Maclise. Elle intervient bientôt au sein du groupe
comme chanteuse mais aussi en tant que conceptrice des éclairages. Maria
Zazeela a également travaillé la musique hindoue auprès de Pandi Prân Nath dont
elle est la disciple.
une descente sous escalier en désescalade d’une
pente sans aucun mime dans les parages ni quelqu’un d’autre rien qu’une
dégringolade s’éclatant d’un mini-hoquet de saute-mouton agnelant une demi-portion
martelée à coups de cabri excavant à son tour oui à chacun son tour un frère Jacques
compostellé sous une chape de béton désarmé par un tapage nocturne sans aucun
musicien dans les nuages ni quelqu’autre individu rien que du tintamarre
essayant d’amarrer à l’organeau d’une encre sympathique pour découvrir un
pied-à-terre ne fût-ce que pour faire connaissance avec les lieux qui permettra
de voir naître une autre connaissance de cause rationnelle à l’effet
contemplatif justement dans la cantine où dans une pièce voisine une radio-transmission
en temps réels couvre quand bon lui semble une voix d’homme prenant la parole
rendant le déroulement du premier acte dont il est le seul figurant
c’est-à-dire un moins abstrait personnage bien debout remuant ses orteils pour
se donner une certaine consistance un bonhomme qui s’est donné comme nom je
suis aimant bien s’écouter raconter une autre vie de lunatique face-à-face lui
je suis et eux ils sont d’un sentiment d’urgence je suis s’enferme dans la
chambre de combustion interne de ses désirs qui se kaléidoscopent en joujou
casse-tête chinois qui à son tour oui probablement un tour de magie porte ombre
à la machine à pistons je suis à terme n’y reste n’y laissant même pas une
empreinte d’épiderme de fait s’en allant une idée uni-directionnelle dans la
tête qui ne mènera probablement nulle part à moins qu’un deuxième acte lui
laisse la place d’agir ce qui n’est pas encore le cas soi-dit en passant où je
suis pourrait-il déambuler à présent une chinoiserie pourrait-elle le mettre en
transe musique muet ou est-ce qu’un menuet sous lsd ferait l’affaire je suis
n’en fait qu’à sa tête et surfe d’onde en onde courte sur la radio-transmission
dont cette fois-ci il prend le contrôle à fond les manettes s’auto-électrocute
à faibles fiables doses et multiples sources s’enivre de déballages et
décalages en circuits fermés orchestre des plaintes d’outre-tombe au fléau
granule le désordre infra-musical bactérien prend les alvéoles en chambre
d’écho prévoit la chute en pied de nez et tape et tape tapuscrit suivant une
gamme définie et alimentée par une soufflerie buccale finalement je suis au
deuxième acte s’explique son calendrier de jour en jour de la première lettre
lue au dernier mot tu de la terre à la mer passant par le ciel de
l’insignifiance au poème oublié de la bouteille et son verre du vide et du
plein
(j’écoute
- j’écris - d’un trait : Angus MacLise - The Cloud Doctrine, 1963-1976)
Note :
Angus
MacLise [1938 – 1979] est un
percussionniste mais surtout un compositeur de Musiques électroniques d’avant-garde.
Dans la première moitié des années soixantes, il est membre du collectif de
Musiques expérimentales The Dreams Syndicate aux côtés de La Monte Young, Tony Conrad et John Cale ; ce
dernier lui propose de rejoindre le groupe qu’il est train de monter avec Lou
Reed : The Velvet Underground mais Angus
Maclise ne reste que quelques mois au
sein de la formation et seulement quelques démos témoignent de son passage au
sein du groupe qui va devenir, au fil des décennies, mythique. Du vivant d’Angus
MacLise, un seul disque est paru en
1972 : The Invasion of Thunderbolt Pagoda [ré-édité en disque compact en 1999] qui est la bande sonore, un peu
moins d’une trentaine de minutes, d’un film d’avant-garde ; néanmoins Angus
MacLise a suffisamment enregistré pour, qu’entre
autre, paraissent en 2003 un double album de deux disques compacts de 159
minutes au total : The Cloud Doctrine composé d’archives qui s’échelonnent sur une période de 1963 à 1976,
elles proviennent de la collection privée de Tony Conrad, ce dernier a lui-même
remastérisé les enregistrements qui ont été édités sur le label : SUB
ROSA [SR182]. Il s’agit vraiment, là, de
Musiques électroniques expérimentales que certains aisément définissent de bruitistes
ou d’industrielles, ce qui une certitude c’est que l’œuvre d Angus MacLise se placent aux antipodes des codes et
convenances établies dans des musiques dites classiques ou traditionnelles ou
encore même modernes et populaires.
ultime envol pour & vers l’éternité de nuit
et jour né sous sons amplifiés stridulés glissants sur sol battu l’omelette
brouille la piste ouragan s’en mêle s’en suit l’anguille sans roche équilibre
l’accès pourfend les champs d’actions suivant la ligne de tir à travers un but
transparent d’idées non conçues sur rendez-vous même pris bien en avance et ça
continue à se mouvoir comme un miroir qui ne reflète rien que le vide qui
attire en automne les feuilles mortes vers le sol et un avenir composté et qui
surtout te mène en vrille voir ailleurs au-delà des micro-tonalités se déploie
une matière primaire inconnue au velouté des six sens qui nous soutiennent dans
une bulle divagante sur la dite matière qui assimile notre corps et surtout
notre âme pour la partager avec tant d’autres qui nous précédèrent en attente
de tant d’autres qui arriveront dans cette sorte d’élasticité sans frontières
qui nous téléporte vers des lieux où nous attend la confrontation avec
l’innommable, oui, rien que ça…
… la fin ne pointe point son nez tant qu’on ne
l’a pas sonnée, alors, pourquoi attendre ? …
hors temps se véhicule cet univers dont seul
l’ouïe parfois se fait surprendre tendresse sans stress à s’y méprendre sur
lame de fond s’étire sans grandir ni frémir vers l’infini
(j’écoute
- j’écris - d’un trait : Lou Reed - Metal Machine Music / an electronic
instrumental
composition, 1975)
Note :
1975 !
2 années après la parution de son « symphonique » chef d’œuvre ‘Berlin’ et un plus
anecdotique ‘Sally Can’t Dance’ [1974],
Lou Reed livre un double 33 tours ‘METAL MACHINE MUSIC’ [sur le label RCA] ;
4 faces sont que Lester Bangs, génie de la critique et chronique rock définit
comme « […] une sorte d’acte
antisocial ultime. Et il poursuit […]
Lou veut faire une musique qui vous contraigne à la ressentir et à quitter la
pièce. […] devrais-je aussi mentionner que j’aime cet album. Pourquoi ?
Parce que je suis un fana de la Mort Insectoïde. […] et Lou joue de l’ampli au
même titre qu’il joue de la guitare. Vous savez, quand vous êtes si tendu et si
tourmenté par l’angoisse que tous les nerfs de votre nuque se nouent en une
boule brûlante ? Eh bien, si elle pouvait faire de la musique, elle
sonnerait comme cet album. […] maintenant il vient de sortir cette migraine,
qui ne passera en radio nulle part, et qui va se planter si fort qu’en
comparaison ‘Berlin’ aura l’air d’un
album d’Elton John. […] un vœu de mort est accompli sous nos yeux,commercialement parlant. Opus en 4 actes de stridences et de
larsens en boucles, cet album finalement s’impose au fil des décennie comme un
‘grand classique’, un total Objet Sonore Non Identifié [O.S.N.I !?].
démarrent ressources tempo sur ligne blanche
étanche au trafic brebis kling & klang droit devant comme grognements
grincements d’une horde de libellules sur planches à roulettes se déballant sur
le macadam se tarmaccant comme une glu qui décolle ridant le parterre pour que
sillons de potager se préparent à quelques lyriques hullulements qu’averse en
trombe inonde de remue-ménage s’insèrent babillages de trains de marchandises
avec la voie ferrée dépliages qui déménagent un surplus de sucs et de sauces
qu’un bon méchoui ne dénigrerait pas en cas de fête de promiscuité où se
branche et se débranche la raveparty de cuisine intérieure casseroles inox et
cuivre à l’appui clapotis de charivari et finalement les batraciens s’en mêlent
croâssent leurs flaveurs et s’emmêlent avec les criquets qui d’une sobriété
auguë réaniment urgence il y avait les libellules à bout de souffle dansant une
ronde de ronron tintamarrant et soufflant d’Ostende jusqu’à Zierikzee des
hippocampes tirés au large de grains de sable s’enlisent dans les couloirs
souterrains mugissent dans la grande grotte s’explosent la glotte en
fanfaremobile de stalactites stalagmites et légendes myhtiques soudain un
roulement s’épanouit voici le tintouin qui virevolte et récolte les premiers
légumes du potager engendré et ramdam remue-ménage encore raffut s’engage fait
le ménage met son grain de sable afin que la machine s’arrête prenne du souflle
se mette à trembler d’une envie non simulée pour redémarrer d’une chevauchée
dans la mer du Nord et crevettes grises stridulent de leur thorax maximum
peplum aux cornes d’abondances une quadrille le soufflet entre les fesses sans
stress enchanteresse transhumance trans musique expresse s’étale en toute
quiétude et emplitude
(j’écoute - j’écris - d’un trait : ‘SONIC YOUTH
- I.C.P. - THE EX’ - (in the fishtank 9,
2001)
Note :
Paru en 20O1, ce disque est le neuvième de la
série : In
the Fishtank du label hollandais :
Konkurrent. Le principe est que le groupe
qui se voit proposer de faire un album de 20 à 3O minutes doit l’enregistrer en
deux jours, avec la possibilité d’inviter d’autres musiciens. Ici, c’est Sonic
Youth , sans Kinm Gordon d’où la présence de William Winant, qui s’y colle. Il
n’est plus nécessaire, je pense, de présenter Sonic Youth groupe de noisy pop rock
alternatif, apparu en 1981, et qui
depuis c’est taillé une réputation internationale de par une imposante
production discographique qui en font l’un des plus intéressant fleuron du
genre. Le groupe a invité deux des membres du groupe anarco-punk expérimental
hollandais : The Ex, ainsi que
des jazzmen allemands de : i.c.p. Le
résultat est surprenant car très éloigné du rock et d’une certainement manière
proche d’un free jazz électrique expérimental. Le disque se compose de 8 titres
mais l’ensemble forme un tout qu’il vaut mieux écouter dans son entier.
qui fait quoi en ce moment quand la voix de cet
instant quand la musique de cet intervalle quand la minute dure plus que
soixante secondes se voit prolonger à coups de rames dans la bouche ouverte ou
tentaculaire dans la clairière libertaire où les pinces à linge accordent la
table d’harmonie avec toute la troupe assise autour tournez manège et le blues
carottes et betteraves sous ovation et ciel bleu plein de canard au riz servi
sur la piste de dégustation et de jolies filles à l’accordéon diatonique
rentrent le linge séché au soleil et en plein air prospère le défoulement
gustatif et le barde dans cette histoire il est au barbecue des sons et des
mots déguisé en crocodile il prend des radios des cricriantes dédéclameurs main
dans la main voix dans la voix ohlala mais qu’est-ce qu’ils foutent en haut là
oui là encore des cochonneries qui supplient en écoutant le thème de la série
Alfa bête ville au beat lourd et sexy mais rien est foutu ni perdu les cordes
en pincent pour ce karaoke d’éloges bis rappel bis trompeur et unicorde s’y met
aussi sous les murs de l’abbaye de Cluny où quelques dieux le bénissent parce
qu’ils avaient quelque chose à faire justement ce jour-là quelque chose à faire
pour finalement se laisser faire en accord des cordes jouées par le barde qui
vient de préparer le café car il aime bien aime bien que le repas se déroule
bien même qu’il n’a pas oublié le chocolat chaud qu’il aime bien aime bien un
coup de rhum dedans il aime encore mieux et tout le monde aime bien le barde qui
sait bien organiser et organiste il sait bien faire il aime aussi savoir
comment tout le monde s’appelle savoir qui est poilu qu’est qui est libertaire
il aime aussi se taire pour ne plus rien dire et fredonner et tout donner de
ses poumons qui aiment tout le monde vraiment tout le monde du matin bonjour au
soir bonsoir du crépuscule de la brousse au chant d’oiseaux qui pousse à
s’aventurer plus en avant de mois en mois d’année en année sur le banc de sable
enflé d’émanations radio réactives incantations aux lisières de l’alter lego en
construction de marinade salivaire et salutaire bravo bravissimo
(j’écoute
- j’écris - d’un trait : Les Harry’s - GGOTS, 2013-2015)
Note :
Les Harry’s est un groupe constitué de jeunes
adultes autistes mais ! … ‘Pas de musicothérapie ici. Pas de soins
là-dedans. Juste l’expérimentation concrète de la matière sonore. […] Une pure
pratique expérimentale dans ce qu’elle laisse de place à la surprises, aux
associations libres, aux jaillissements incongrus de formes imprévues. Une
situation d’improvisation sonore où la musique dépasse le cadre de la gamme et
du métronome. Comme l’histoire de la musique en a connu et en connaît d’autres
à chaque fois qu’on s’approche des marges de n’importe quelle chapelle (quand
le son devient libre, poussez les barrières à la mer). Extrait des notes, d’Olivier Brisson, de l’album : GGOTS de LES HARRY’S.
LES HARRY'S - GGOTS ============>disque disponible via : www.metamkine.com
verte nature et corbeau blanc sous ciel bleu
électrique mirent le temps révolu et le criquet duettiste pianotant sur baril
pétrole vidé dont éclosent voix disques symphonies sur ondes radio et voilà et
voilà et voile-la car voici gratte container de paroles complainte complainte
s’enlisse reprend de haute voix cathédrale monastique esthétique ne s’enlise
pas ne pas se plante un instantané avant de continuer au gré du briquaillon
naturelle écrabouillé vers une aventure télé-matesque qui engendre lamento
lamento sans mots à travers un smog de raisons et de résonances le ton est
donné le murmure perdure bâtit son mur plein d’échelles vers le ciel a capella
au-dessus d’une bande-son ersatz de son double chahuteur chroniqueur et criquet
et piano et caisse de raisonnance et hum dam domdom raclement de gorge hum dam
domdom citerne hum dam domdom monologue Mariane oho hoho vrai tremolo cette
fois-ci très très beau semblant au drôlement doux écoulement de ruisseau où
cailloux s’entrechoquent en tic et troc phrases qui cantilènent histoire en
répétition sans session souffle et magnifique départ du retour en mémoire
défilant pleines paroles à tour de rôle et gravillons pas à pas de foisonnants
airs de paroles en corps et…
sous la tente on les laissera incuber dans
pleins d’K7 des mètres cubes d’K7 syndrome ferrichrome jusqu’au nirvana trop de
choix chez les compagnons porteurs de croix à pas d’oie sous ciel couvert de
mirages de passage qui cassent les barrières de sons si jolis ci-joints dans
leur fumée si jojo cocu cocu rico c’est fini c’est à remettre ého ého léon et
léon léon flottements d’écoutilles sur mer morte ohé ohé polyphonique logorrhée
vers marins lointains et sirènes loin des mains vagissements retentissent et
raclements au-dessus des pipes d’orgues marines marines mieux mieux que paloma
là à la radio c’est ça bien bien ça qu’on aime eh hé telle belle chartreuse tom
tom pas paroles par-dessus tam tam paloma pas à pas paloma adieu Saint-Daniel
& Mathieu Daniel & Mathieu ni aux cieux ni dans le cigare nuage craché
du poumon gauche car du poumon droit ça respire comme une vache en flatulence
delite pour une bouchée d’herbe air béat sans suivit sanctifié dans le
citerne-disque enchantant une Marseillaise étendard dans le gras des bataillons
s’écoulant dans des bruissements d’herbe et…
les jouets se révoltent dans la vie connue de la
petite fille connue connue et ça commence commence dans la petite cabane cabane
elle m’a invité invité dans la cabane et la semaine du coucou coucou venue elle
n’est pas venue faire un petit coucou ni en petite voiture ni en petit camion
camion et pourtant il est bien là le conte fantastique par le trou de la
serrure allez loue là et rebelote allez louve là au bord du bord comme Lorelei
amour cuit comme un œuf qu’on a oublié de gober dans le désert de Gobi où jadis
sapins par lapins habités comptaient les flocons tomber alléluia passons à une
aut’ K7 une aut’ oh oh bloqué ou non à l’envers à l’envers aiulélla aiulélla
sonnent mal les matines aut’ K7 K7 ferment les paupières pour les femmes du
monde entier nues comme peau de pêche magnifique magnifique manginificat belle
vierge Marie aut’ K7 marche pas marche marche chansonnette sur bande usée usée
cassée non non bloquée faut-il il faut rembobiner rewind rewind start play
magnétocassette play enregistre rupestre complainte oui oui en corps changé sur
même lignée de voix du môme témoin du rêve d’un rêve on voit on voit en entend
le beau K-do le bellissime K-do et…
autres mots entremots en double stéréo
fantastique couééééé couééée premier Mary Poppins épisode et les 101 Dalmatiens
qui chantent Marie suivi de tout près d’oisillons en canon kwi kwi orchestre
bruiteurs en chœurs des chiens décalés affamés d’un quartier d’os ficelé de
cartilages d’emballage mais deuxième épisode arrive en volume plus plus fait la
course au premier gagne du terrain et tient le flambeau du deuxième refrain en
quadriphonie cette fois-ci soutenue par les cordes aucune peine ni envie enclave le mystère de
cet opéra en quatre actes dans une atmosphère qui survit de plaire
(j’écoute
- j’écris - d’un trait : Jean-Marie Massou - Sodorome, volume 1, date
2016)
Note :
Jean-Marie Massou vit au lieu-dit ‘Limoges’ à Marminiac dans le lot. C’est une
personnalité hors du commun, atypique, un excentrique qui vit en ermite. Un
film de 58 minutes d’Antoine Boutet : Le matériel plein Pays, lui a
été consacré. Jean-Marie Massou est donc un grand solitaire qui durant plus de
trente ans aux alentours de chez lui, durant des décennies, a creusé
d’impressionnantes galeries… Aujourd’hui, l’homme se dit de ne plus avoir les
forces pour continuer à creuser mais entre art brut, art naïf, art spontané, il
continue à produire… notamment du sonore sur des k7 audios, une pratique qu’il
a commencé il y a déjà très longtemps. Olivier Brisson, Julien Bancilhon et
Matthieu Morin de l’association : Vert Pituite La Belle, ont eu l’excellente idée et initiative de
produire, en 2016, sur leur label : La Belle Brute, un double 33 tours vinyle de Jean-Marie
Massou : SODOROME vol.1 dont
nous vous livrons un extrait des notes de la pochette : ‘[…] Entre
complaintes chantées à genoux au-dessus de la citerne enfouie derrière sa
maison et extraits des centaines d’heures de cassettes audio enregistrées sur
plusieurs magnétos, Massou dévoile ici une part de ce qui l’occupe et de ce qui
le préoccupe, l’univers imaginaire de l’enfance et son insouciance autant que
l’imminence de la fin du monde et de ces habitant. […] Il nous a accueilli dans
le chaos organisé de son antre, où on voit que ses cassettes, ses
« rouleaux », sont triés par paquets ficelés à l’élastique avec des
collages ou des dessins sur les pochettes pour se rappeler ce qu’elles
contiennent. On voit que les magnétos sont prêts à servir au rebord du lit ou à
l’entrée, au cas où.'
un cerf-volant deux cerf-volants trois cervidés
et une grande biche volante bel agglomérat de scarabées in excelsis deo
trépidant sur l’accord des micro-noyaux en temps réel diffusé en vidéo images
brouillées car accents latents perdent leur force phosphorescente en boucle
d’impasse sans chasteté s’enlacent de quelques quiproquos à la lourde décharge
qui prennent le large mais au fait qui s’en charge dans cette fameuse fumeuse
auberge où forcément le cierge à la gorge on envisage la purge de la verge
vierge sous un hématome d’amas en diorama avec le dalaï-lama qui déclamera sous
une entente de détente des plus expulsives une filiale à ne pas suivre sans
quelques consignes et recommandations dans l’ère du temps avoisinant une
accalmie évoluant vers une synergie wap doo wab céleste idée s’exprimant dans
une désuétude désertique pique-niquez-y pénétrez-y paniquez-y si bon vous
semble vu que sur cette cendre d’étoiles la nuit ne portera jamais conseil ni
ne donnera quelque oseille si ce n’est pour cuire dans un kebab sous emprise de
succomber au charme shawarma accompagné d’un soupçon de rebab non rabat-jour
mais voyons clair sous pleine lune et éclairs où chairs se prisent sans méprise
surgissent de la tombe des gnomes home sweet home s’allignant dans la rue comme
des réverbères en manque de fausse mélancolie éluminant tous passants et
passantes se miroitant dans leurs souliers et escarpins clopin clopant
direction leur quotidien il n’y avait vraiment rien de plus à élucider jusqu’au
moment où cette nuée commença à courir à cavaler sans s’y méprendre à se
chevaucher à s’étalonner à s’envoyer des tirades de huissiers qui se vidaient
la bourse l’un l’autre et paradoxalement il n’y eut aucun malentendu ils
s’échangèrent leurs us et astuces de bottineurs frotteurs ils se frottèrent et
se bottinèrent au bodéga sans aucun dégât au contraire ils invitèrent près
d’eux les gnomes à se la couler douce et de plein gré à leur tour ils
annoncèrent l’ère du nouvel homme réconcilié avec la nature et la connaissance
de la nature menant de son rythme l’assemblée dans une tournée dervichienne
castagnettes à l’appui pour le délire d’élire de lire d’entrelire entre eux
sbires satires et pervertrices dévêtrices parlant un sabir à estourbir tout
linguiste même altruiste de transcrire entre eux les fréquences à employer
librement ou par le moyen d’un Yi Jing afin de décrire les états du monde et
leurs évolutions dans l’abstraction de la mappemonde planisphère il faudra s’y
faire mieux faudrait se taire
(j’écoute
- j’écris - d’un trait : Andy Partridge
/ Barry Andrews / Martyn Barker - Monstrance, 2007)
Note :
Ce double
cd est-il à sa place dans cette liste d’album retenu pour ‘MUSE HIC !
VOUS, appelez CELA de la Musique, VOUS ? ‘ ? Certains qui écouterons
ces 14 albums, se poserons peut-être la question car la musique de ce Monstrance, paru en 2007, pourra leur paraître beaucoup
acceptable que celle des autres productions sélectionnées car globalement moins
bruyante, moins chaotique, plus tranquille, éthérée et sereine néanmoins le
trio qui a improvisé et enregistré directement cette dizaine de plages sonores,
propose un univers musical qui se singularise réellement. Le trio se compose
d’Andy Partridge connu pour être l’une des deux pièces maitresses, avec Colin
Moulding, d’X.T.C mais si dans ce projet : Monstrance, Andy Partridge est crédité pour tenir la
guitare, cette dernière est certes omniprésence mais avec une discrétion et
parcimonie tout à fait remarquable qui si il veut vraiment l’entendre, il faut
que l’auditeur se mette réellement en position d’écoute attentive afin de la
distinguée de l’homogénéité de l’ensemble ; et il en est de même pour les
sonorités des claviers de Barry Andrews qui se déploient de la même
particularité d’écrite pour le jeu de guitare. Ici, donc Andy Partridge
retrouvait pour ce projet, après trente ans, celui qui a été son complice aux
claviers le temps des premiers concerts et deux albums d’ X.T.C [ Withe
Music en 1977 et Go 2 en
1978 ]. Le troisième larron de ce trio est le batteur-percussionniste Martyn
Barker dont, je l’avoue, je ne sais absolument rien, l’on peut dire qu’il
s’inscrit parfaitement l’univers musical improvisé de ce trio dont on doit
reconnaître qu’il est d’une exceptionnelle cohérence et que chacun certainement
dans une très haute écoute des autres vient déposer ses éléments afin de tisser
un ensemble fluide et harmonieux. La Musique de Monstrance est en rien et jamais tapageuse ni agressive quand elle dissone, même si pourtant elle emprunte des voies qui demeurent
inhabituelles et à ce jour, je ne vois de part certains aspects que Robert
Fripp en solo et parfois en duo avec Brian Eno qui a/ont élaboré de tels
paysages musicaux.
MONSTRANCE :
APE CD 017 / 2007 APE HOUSE ltd.
www.APE.UK.NET